Olivier Pasquiers, photographe, membre de l'association
"le bar Floréal. photographie"
Michel
Séonnet traduit une parole recueillie au cours de rencontres faites au
Maroc. La dimension poétique est dans le rythme et le chant. Hanté
par les questions de filiation, l'auteur traite autant d'une cruciale actualité
que d'une tragédie universelle : le sentiment de la disparition (ici
par la noyade en mer des Marocains tentant de rejoindre la côte européenne),
de la perte des liens familiaux, de la rupture avec les ancêtres. Mêlant
les «faits» (avec des détails objectifs), aux cris de plusieurs
personnages, Michel Séonnet compose des tableaux extrêmement poignants
de récitants.
Ce texte est suivi de neuf photographies noir et blanc d'Olivier Pasquiers.
Il a souvent travaillé avec Michel Séonnet et a rapporté
du Maroc quelques images en résonnance avec le texte, reproduites ici
dans le format de meilleure lecture : les images en hauteur alternent avec les
images en largeur, obligeant le lecteur à manipuler l'ouvrage comme un
album.